Iphigénie en Tauride

Christoph Wilibald Gluck

Thomas Hengelbrock direction
Robert Carsen mise en scène et lumières
Philippe Giraudeau chorégraphie
Tobias Hoheisel décors et costumes
Robert Carsen, Peter van Praet lumières

« Je ne sais si c’est du chant, mais peut-être est-ce beaucoup mieux ». C’est en ces termes que le diplomate et homme de lettres Friedrich Melchior Grimm relata dans sa Correspondance littéraire la soirée de première d’Iphigénie en Tauride à l’Académie Royale de Musique au printemps 1779. Comment ne pas lui donner raison tant l’ultime triomphe parisien de Gluck illustre de façon magistrale l’aboutissement de sa réforme de l’opera seria et offre une page sublime où le musicien renonce à tout apparat pour exposer la chair à vif du drame. Au-delà du choix d’une action dramatique resserrée et d’une caractérisation quasi « vériste » des passions et conflits, Gluck invente une alliance nouvelle entre le texte et la musique en donnant un rôle essentiel à l’orchestre dans la trame dramaturgique.



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